Valérie du Chéné
Naissance : 1974
à Paris
Elle vit et travaille à Coustouges, Aude.
Galerie Martine Thibault de la Châtre - 4, rue Saintonge - 75003 Paris
Biographie en pdf
Portfolio en pdf
Exposition collective : La Tempête - Valérie du Chéné - 25.11.2017 > 11.03.2018
Exposition thématique : L’archipel - Valérie du Chéné - 17.10 > 11.01.2015
Moeurs pré-révolutionnaires
Valérie du Chéné a exploré les archives de la Bastille en compagnie de l’historienne Arlette Farge, co-auteure avec Michel Foucault d’un ouvrage de référence sur le sujet intitulé « Le désordre des familles. Lettres de cachets des Archives de la Bastille au XVIIIème siècle » (1982). De ce partage complice de connaissances, Arlette Farge en a tiré un récit et Valérie du Chéné une série de gouaches et de lithographies directement inspirées par les comptes rendus des procès-verbaux. L’installation de Valérie du Chéné au CRAC reprend et développe ces éléments tout d’abord réunis dans un ouvrage : « La Capucine s’adonne aux premiers venus. Récits, suppliques, chagrins » (Editions La pionnière octobre 2014).
La voix de l’historienne fait l’objet d’une pièce sonore qui répond aux dessins de l’artiste tandis que leur rapport croisé à l’archive s’y retrouve plastiquement exprimé sous la forme de deux wall painting figurant au delà de la narration des amoncellements de documents colorés. Ou comment passer de la profondeur temporelle de l’archive à la planéité sans histoire de peintures murales traduisant par leurs formes géométriques multicolores les affaires de mœurs hautes en couleurs de l’Ancien Régime.
Exposition : L’entrée - Lieux dits - Valérie du Chéné - du samedi 28 mai 2011 au 12 juin 2011
LIEUX DITS -EXPOSITION -SIGNATURE - RENCONTRE avec l’artiste Valérie du Chéné.
Exposition du 28 mai au 12 Juin 2011- Module L’Entrée Accueil du CRAC
Lieux dits nous immerge au cœur du rythme même du processus créatif .
Chaque temps du projet (entretiens, dessins, peintures) plonge le lecteur dans le langage pictural de l’artiste qui accentue cette relation par un choix d’édition précis (changement de textures de papiers en lien avec les étapes du projet, aération des gouaches par une dominance de blanc…)
Partenaires du livre LIEUX DITS :
Le centre d’art Chapelle Saint-Jacques, Saint-Gaudens
La médiathèque de la Communauté de Communes du Pays de Lourdes
Le centre National des Arts Plastiques ( Aide à la première exposition via la Galerie martinethibaultdelachâtre)
Le Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète
Le groupe de Collectionneurs Passe à ton voisin, Saint-Gaudens
Le groupe de Collectionneurs La compagnie, Toulouse
Exposition thématique : L’entrée - Valérie du Chéné - 10.10 > 07.12.2008
Éditions de livres d’artistes & œuvres de petits formats - CRAC & Villa St Clair - Sète
Editions Villa Saint Clair - Valérie du Chéné - Rio de Janeiro - En collaboration avec les Éditions de Fundation 30km/s (Barcelone) -http://www.edicions30kms.net/fr/index.html
39 dessins au format 16 x 22 cm sur planches individuelles - 500 exemplaires, noir et blanc et couleurs ISBN 2-908964-36-8 ÉPUISÉ
Exposition thématique : Nos Troubles - Valérie du Chéné - 15.11 > 10.01.2003
Valérie du Chéné analyse le langage et ses articulations entre texte, dessin et construction. À Sète, l’artiste présente plusieurs ensemble de dessins autonomes.
Journal
À la fin d’un séjour, au Brésil, durant l’année 2000, alors que montait la violence, que faire, sinon exprimer et témoigner de cette tension. Dans les deux quotidiens "O Globo" et "O Dia", elle sélectionne durant dix jours, reprenant certains titres, tel que "policia mata na linha Amarela criminoso", "Panico/morto traficante em Copacabana","rebeliao de menores tem 23 feridos", "favela fecham param ruas de Copacabana", "favela fecham param ruas de Copacabana", "Armas da policia e do FBI". Allers - retours entre les mots découpés et le trait. Des scènes de rues dans Rio où l’artiste a débarqué voilà cinq mois pour découvrir ce que pouvait y être l’art contemporain. La lutte pour la vie embrase la ville, en plein cœur. Les tireurs embusqués, les attroupements, les corps à terre, auxquels se mêlent l’architecture de la ville, sa géographie coupée entre quartiers sud branchés et riches et quartiers nord des favelas. La lutte des classes, la lutte des corps. Et l’art contemporain dans tout cela ? Des artistes fauchés qui travaillent avec la population et un milieu artistiques fermé. De cette expérience naît un ensemble de dessins sous forme de journal, dessins que Valérie du Chéné préfère appeler "série", une prise de conscience. D’autres dessins, Valérie du Chéné les considère comme étant davantage autonomes. Des, dessins d’après des photos de presse ou des photographies personnelles, émergent de situations vécues au quotidien : "tant qu’il y aura des femmes" : l’enseigne lumineuse d’une boutique, "les pâles de l’amour", "reprise de tête".
Véhicules
D’autres dessins toujours déclenchés par l’expérience.Bien souvent, il est question de l’absurdité du réel. "Faire des allumettes tirées par un cheval" : celle d’un transport de trois morceaux de bois dans le TGV qui donne lieu à une amende, une plaisanterie douteuse et une expulsion. Dans cet ensemble de dessins réunis sous le titre générique "véhicules", celui d’un âne transportant un élément de construction, appelé mors d’âme, et une simple phrase écrite : "un âne portant une morsure d’âme"… Ce dessin autonome renvoie au regard que Valérie du Chéné porte à la construction, une pratique d’assemblage, de coffrage qu’elle développe dans l’espace. Cette attention touche à un domaine de la civilisation occidentale, celui du bâtiment, de l’espace du chantier investi par les hommes. Par sa pratique et les liens qu’elle y invente, le vocabulaire technique prend une autre dimension, celle d’une interrogation sur le quotidien et la place qu’une femme peut y avoir.