Trait d’union I

Exposition

Du 5 novembre 2004 au 31 janvier 2005

Commissariat : Noëlle Tissier

Trait d’union est une exposition de dessin en deux volets qui s’articulent pour le premier de novembre 2004 à fin janvier 2005 et une exposition in progress dont le deuxième volet se déroulera tout au long de l’année 2005. Cette exposition propose par ailleurs des évolutions d’accrochages, des développements de projets, des présentations de livres d’artistes, des performances, des lectures, des débats et conférences tout au long de son déroulement. Ces micros mouvements sont annoncés sur le site du centre d’art. Ils permettent une meilleure lecture des œuvres présentées et participent pleinement à la mission de sensibilisation et d’éducation artistique du centre d’art.

L’exposition Trait d’union propose d’explorer les relations directes et indirectes que le dessin aujourd’hui entretient avec le langage écrit et parlé. Ici, le choix des œuvres se porte sur le dessin comme élément structurant de la pensée. Mondes imaginaires ou au plus près du réel, ces mondes se réfèrent à notre culture verbale et visuelle ; ils témoignent de notre passé culturel, convoquent notre imaginaire, pénètrent les sensations et la connaissance du monde. Le dessin est un langage d’avant l’écriture ; il se prononçait, le mot se dessinait. Sans parler de retour à l’origine de l’écriture, le langage au même titre que la musique aujourd’hui, par le mixage des cultures et les avancées en matière de nouvelles technologies, prend de nouvelles formes, il se réinvente. La contamination de notre environnement quotidien par les images n’est plus à démontrer, nous sommes immergés dans un monde d’images fixes ou en mouvement. L’informatique, le web, le numérique, le téléphone mobile et, globalement les nouveaux modes de communication, changent les comportements. La prolifération des pictogrammes, des icônes, des logos, des abréviations, des idéogrammes, paradoxalement ouvre de nouveaux champs de création pour le langage. Mais par ailleurs, cette communication à outrance génère une désinformation, conditionne et réduit souvent notre espace mental. La phonétique l’emporte sur l’écrit, les abréviations remplacent les mots, le tatouage, le piercing, les scarifications ne sont plus désormais l’expression d’un groupe, d’une communauté, mais celle de nouvelles générations tous milieux confondus. Or, en même temps sur notre planète disparaissent des traditions culturelles et cultuelles. Les pratiques des artistes sont aussi traversées par ces nouvelles donnes, elles questionnent ces espaces qui s’ouvrent au champ de la création artistique, elles produisent des zones de perméabilité, de résistance et d’exploration. La fluidité du dessin nous fait voyager dans le temps, qu’il fasse référence à un passé proche ou lointain, il se construit au présent.

À propos des œuvres exposées

Dorothea Schulz, Les deux fauteuils, 2003-2004, installation.
Victoire, je suis encore au lit, 2003/2004, série de 15 dessins.

La poésie semble être pour Dorothea Schulz la condition ou tout au moins l’assurance qu’un monde s’ouvre à son action et à son existence. Même si paradoxalement, l’écriture et le dessin renvoient à l’essence de la solitude et à la fascination de l’absence de temps. Pour cette exposition, l’intimité de ce récit fragmenté s’étend à l’espace environnant. Les pages agrandies recouvrent en partie les murs alors que de confortables fauteuils aux motifs bien particuliers invitent les visiteurs à une lecture attentive de ce dévoilement impudique.
Céline Mélissent

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Christian Lhopital, « Dérives » et Patrick Guns, Sans titre, 2004, installation. Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Géraldine Pastor-Lloret, « Système poubelle », 1995, techniques mixtes. Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Frédérique Brully-Bouabre, ensemble de dessins sur carton, crayons papier, crayon couleur et Marcel Miracle, « Dessins assemblages ». Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Corinne Sentou, « No place », 2004, tirage sur dibond et feutrine, Christian Lhopital, « Et tout le tremblement », 2004, poudre de graphite, 946 x 68 cm et François Martin, « Le soleil se couche et moi aussi », 1995-1997. Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Francesc Ruiz, « El Corte Inglès y el Hotel Barcelo Sants », 2001, photocopie format A3. « El Corte Inglès » (200 x 400 cm), « Metro » (50 x 200 cm), « Hotel » (110 x 200 cm). Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Marcel Miracle, « Dessins assemblages ». Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Marcel Miracle, « Dessins assemblages ». Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Glen Baxter, 2004, dessins. Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Sandra Gamarra, « The practice makes perfect, c’est en forgeant que l’on devient forgeron », ensemble de feuille calque er de pyramide de cartons et Glen Baxter, Sans titre, 2004, diptyque. Photo : Olivier Maynard.

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Vue de l’exposition « Trait d’union I », Crac Languedoc-Roussillon, Sète, 2004-2005. Jean-François Courtilat, série de dessins numériques sur dibond. Photo : Olivier Maynard.