Yangjiang group

Composé par les artistes : Zheng Guogu, Chen Zaiyan, Sha Yeya, Sun Qinglin

Zheng Guogu, né en 1970 à Yangjiang.
Chen Zaiyan, né en 1971 à Yangjiang.
Sha Yeya, né en 1970 à Yangjiang.
Sun Qinglin, né en 1974 à Yangjiang.

Ils vivent et travaillent à Yangjiang, province de Guangdong, Chine

Zheng Guogu, Chen Zaiyan, Sha Yeya, et Sun Qingling ont formé un collectif d’artistes intitulé le Yangjiang group, ce qui ne les empêche pas d’avoir des pratiques personnelles, tout particulièrement Zheng Guogu, artiste prolifique et engagé. Sous son influence, un grand nombre d’artistes vivant à Yangjiang s’expriment désormais librement, donnant ainsi une certaine importance à la ville et créant une nouvelle scène de l’art contemporain. En effet, les artistes de Yangjiang group sont à la fois architecte, designer et artiste. Ces activités sont menées sans aucune distinction. L’œuvre présentée au Centre d’art n’est pas vraiment une installation c’est plus précisément la création d’un environnement. Une structure en métal et en bois, imposante dans son rapport à l’espace rappelle la forme familière d’un salon de massage. Dans cette œuvre, la calligraphie, oubliée dans les pratiques contemporaines, est au centre du travail.

“Mis à part Chen Zaiyan, calligraphe de formation, les autres artistes du groupe n’ont pas reçu d’enseignement spécifique concernant cette forme traditionnelle. […] En outre, les textes calligraphiés ne relèvent pas d’une écriture poétique mais renvoient plutôt à la réalité sociale ou politique actuelle. Ils pourraient, pour certain, être des extraits d’articles de journaux, des dépêches…[…] Néanmoins, le sens contenu dans une calligraphie reste inaccessible à la plupart des spectateurs. Le Groupe de calligraphie de Yangjiang n’entreprend donc pas une réhabilitation, mais il adopte une attitude conceptuelle dont il s’explique : ‘la réalité de la calligraphie dans la Chine moderne est qu’il est impossible de la subvertir. Par conséquent, nous pouvons seulement la pratiquer sur la surface infiniment mouvante de l’océan, loin de la terre, et dans les bois qui poussent dans un espace intérieur. En empruntant l’énergie du va-et-vient des vagues de l’océan et de l’abondante vitalité des forêts, nous voulons réintroduire et greffer la calligraphie exilée dans l’espace d’un cycle révolutionnaire ”.1

1- Extrait de Paradis fabriqués, dossier de presse, Le parvis, Ibos, 2003