Noé Grenier

"Dans ma recherche plastique j’ai engagé une pratique liée à la ré-appropriation d’images préexistantes, au travers du médium vidéographique et photographique. En concevant un lien entre leur statut et l’action que j’y porte, je propose au spectateur une relecture spécifique des mécanismes du montage ainsi qu’une interprétation plus vaste des images iconiques.

La place du cinéma dans le champ de l’art n’est plus à prouver, à la manière de Douglas Gordon, Harun Farucki, la représentation en multi-écrans de séquence cinématographique m’a influencé dans mes décisions autour du simultané et du cinéma comme matière dans lequel on peut puiser. Néanmoins mon action sur la scène n’est pas un remontage afin de dire autre chose mais une duplication, ainsi l’image originale reste intacte mais se voit perturbée ou complétée par elle même. Ce qu’il me semble important à souligner dans les types de séquences que je choisis, c’est le caractère indissociable d’un plan vis à vis du suivant. Je propose donc d’étirer ce moment du montage en le dupliquant dans un temps décalé. Vers une lecture simultané du même espace dans une combinaison associé à la musique. J’axe aussi mes directives sur un questionnement relatif aux images numériques notamment diffusé à partir d’outil de visualisation et de transport comme un ipod. J’en expérimente un traitement argentique, car ces outils diffusant de la lumière permettent une projection sur papier photosensible. Les images sélectionnées peuvent être interprétées dans un allé retour entre le langage, l’apprentissage, l’image scientifique, ou l’enquête."

Noé Grenier