Jérôme Basserode

Naissance : 1958

à Nice

Vite et travaille à Paris

Dès le début des années 1980, les œuvres de Jérôme Basserode prennent la forme de sculptures, d’installations, de croquis ou encore d’environnements, et confrontent des matériaux naturels à des structures mobilières domestiques ou des objets de récupération. L’artiste s’appuie sur des phénomènes tels que l’éphémère, l’inversion ou la décomposition, et reconstruit un vocabulaire végétal, pour adopter une position critique envers le discours traditionnel qui oppose nature et culture. Il vise, par l’introduction d’éléments organiques, à « cérébraliser » la nature, à montrer qu’elle fonctionne à l’image du cerveau humain.

Le travail de Jérôme Basserode s’articule également autour de la question du nomadisme, et des notions étroitement imbriquées de temps, de nature et de mémoire. Ainsi les Mémoires mobiles vivantes (1989) et leurs valises renfermant divers éléments végétaux ou minéraux et destinées à voyager autour du monde. Constitués de mots, d’images, de sons et de matières organiques, les processus lents mis à l’œuvre par l’artiste lui permettent de confronter sa propre mémoire à la mémoire universelle ou naturelle, comme expérience de l’humain.

Les relations entre la science, la nature et la culture intéressent Jérôme Basserode. La production de séries de Toupies a ainsi été l’occasion de reconsidérer notre conception du temps, à l’ère des nouvelles technologies.
… Basserode : Hubble. Ibos : Le Parvis, centre d’art contemporain, 2005.