Frédéric Bruly-Bouabré
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Frédéric Bruly Bouabré est engagé dans la marine. Après la guerre, il pratique plusieurs métiers avant de devenir fonctionnaire.
À la suite d’une «révélation divine» qu’il reçoit en songe le 11 mars 1948, il se consacre à donner à l’Afrique une écriture entièrement africaine. Cette vision va directement influencer sa vie et son œuvre. C’est aussi à partir de ce moment-là qu’il se fait appeler « Cheik Nadro » (« le Révélateur » ou « celui qui n’oublie pas »).
Frédéric Bruly Bouabré a créé un syllabaire composé de 448 signes désignant chacun une syllabe. Ce syllabaire porte le nom d’alphabet Bété, du nom de l’ethnie Bété, dont il est originaire. Il a ainsi reproduit l’ensemble des syllabes sur des petites cartes en carton. Pour la création de son syllabaire, il s’est inspiré de figures géométriques découvertes sur des pierres d’un village du pays Bété. Utilisant cette écriture, il a retranscrit des contes, des textes de la tradition Bété et des poèmes. Ses recherches ont été publiées en 1958 par Théodore Monod, explorateur et scientifique français.
Son œuvre est exposée pour la première fois en Europe en 1989 lors de l’exposition « Magiciens de la terre ». Du 5 novembre 2004 au 27 mars 2005, il est exposé au CRAC LR à Sète, puis en 2006 le Mamco de Genève lui a consacré une exposition intitulée « Connaissances du Monde ».