Claude Closky
Naissance : 1963
à Paris.
Il vit et travaille à Paris.
« Je vois deux façons de créer une distance critique avec les modèles qui régissent notre quotidien. Leur opposer un nouveau discours pour les contredire, ou bien suivre leur logique et la faire s’emballer jusqu’à l’absurde. Comme artiste, je ne peux que choisir la seconde méthode. Je ne veux pas énoncer de théories érudites sur la société ou les médias. Il n’est pas nécessaire de démontrer que l’on a lu Mac Luhan pour faire une oeuvre. Si je dois m’inscrire dans une histoire, c’est dans celle de l’art et des artistes qui m’ont précédé. »
Claude Closky
Claude Closky étudie à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris. Depuis le début des années 80, il explore différents modes opératoires : écriture, photographie, installation, vidéo, dessin, carte postale…
Claude Closky est à l’aise avec les supports électroniques et travaille beaucoup avec Internet. Certains objets qu’il fabrique ne se donnent pas à voir immédiatement, les livres par exemple. Le langage apparaît comme l’instrument d’appropriation le plus direct des matériaux qu’il utilise : images, textes, chiffres, et sons prélevés dans notre environnement. Le travail de Claude Closky n’en est pas moins concerné par sa spécificité matérielle, son degré de visibilité, et la manière dont il occupe l’espace.
L’œuvre de Claude Closky est une des plus étranges qui soit, quelque peu farfelue telle celle de son aîné Jean Dupuy, mais également très soignée et organisée comme celle de François Morellet. Elle se développe principalement autour de deux axes : la taxinomie ou la science de la classification, et l’utilisation de la publicité comme principale source d’inspiration.
Avec souvent beaucoup d’humour, Claude Closky inventorie, classe et propose une organisation nouvelle des signes collectés, organisation qu’il pousse jusqu’à l’absurde.
Ses procédés sont souvent déconcertants dans leur simplicité même. Il en est ainsi de cette construction faite de 16 caisses identiques en carton d’emballage, et qui se différencient les unes des autres sur la seule variante de déclinaisons sur la fermeture de leurs battants.
En tout ce qu’il s’approprie, Claude Closky conserve la forme, l’apparence, le figural, mais il en vide le contenu initial, que se soit son message ou le propos à communiquer. Parfois, il ajoute à l’image ou au procédé impliqué un indice supplémentaire qui viendra alors en perturber la lecture sémantique, comme, par exemple, la présence floue d’un ovni dans le ciel sur une banale photo urbaine.

