Ainsi de suite 2
Exhibition
From 14 February to 15 June 1998
Curator: Noëlle Tissier
Du 14 février au 15 juin - Exposition en deux temps :
1ère exposition : Boris Michaïlov, Jean-Jacques Rullier, Sarkis, Gérard Collin-Thiébaut, Yoshio Shirakawa.
2ème exposition à partir du 30 avril : Boris Michaïlov, Jean-Jacques Rullier, Sarkis, Gérard Collin-Thiébaut, Paul-Armand Gette, et Mohamed El Baz.
Le pari d’une exposition en mouvement se concrétise au fur et à mesure des expériences de mise en espace tant pour l’œuvre elle-même que pour sa promiscuité à d’autres œuvres ; des changements de points de vue révèlent ainsi de nouvelles questions au fur et à mesure aussi, des réflexions entreprises sur le temps de lecture des œuvres, et de l’exploration des potentialités du bâtiment.
Certaines pièces présentées lors d’un premier accrochage ont sensiblement "évolué", d’autres sont décrochées et remplacées, Paul Armand Gette et Mohamed el Baz viennent contribuer à la convocation des mémoires. Pour Au commencement - le son du silence - à l’arrivée, Sarkis nous a signifié par un texte poétique, que le temps de la transformation de l’œuvre était venu. La chaîne de dessins de Jean-Jacques Rullier proposée pour être réalisée par le public a partiellement envahie les murs. Mais le centre d’art inspire parfois aux artistes des désirs de changement plus radicaux.
Gérard Collin-Thiébaut a décroché entièrement sa proposition 7 x 1 pour réaliser un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps. Les Linges de mots, ne sont plus que la trace de ses Collections de caractère, sur un voile aussi sensible que celui de la Véronique. C’est ici une deuxième présentation de son travail, soit : 7 x 2 et 7 x 3, le rébus sur la façade (pour mémoire Gérard Collin-Thiébaut souhaite aller jusqu’à Cette fois, Sète).
Boris Michaïlov a décroche les photographies de la grande salle et présente un travail très récent dans les deux autres salles qu’il occupait. Deux séries de photographies ; une très picturale sur de grands formats, les modèles posent en piéta, en gisants… L’autre plus brutale en petits formats témoigne des blessures des laissés pour compte, de la terreur des nuits urbaines, de la violence des vies dissolues, oubliées.
Jean-Jacques Rullier qui présentait Dix visites dans dix lieux de cultes, tel l’itinéraire initiatique d’un dessinateur anthropologue, accroche, cette fois, 25 dessins qui sont cinq actes quotidiens dans cinq espaces tout aussi quotidiens.
Sarkis présente à l’étage l’œuvre acquise par le Frac Languedoc-Roussillon : Le trésor de Mnémosyne. La mémoire de la mère des muses est ici convoquée. L’atelier de Sarkis, foyer de l’alchimiste, accède par sa représentation à l’œuvre.
Mohamed el Baz considère ici l’espace d’exposition comme un atelier dans lequel l’œuvre ne finirait jamais de s’élaborer.
Paul-Armand Gette présente une série de photographies qui sont le fruit d’un travail entrepris depuis 1994, lorsqu’à Sète, il avait rencontré Bénédicte, modèle si peu ingénu. Naissait ainsi un travail sur la liberté du modèle. Dans l’axe de la salle, Paul-Armand Gette a disposé deux grands dessins réalisé un à l’encre de seiche, l’autre au suc de pétales d’iris, deux Pubis d’Aphrodite faisant face aux rochers volcaniques érigés sur leur socle.
Ainsi de suite… un nouvel accrochage visité cette fois par la mémoire des vies et des morts anonymes ou sublimes et qui contribue à façonner une certaine spiritualité.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Gérard Collin Thiebaut, "7 x 3, Rébus", 1998. Photo : François Lagarde.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Yoshio Shirakawa, "Trois mois - Sète", 1997. Photo : François Lagarde.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Yoshio Shirakawa, "Trois mois - Sète", 1997. Photo : François Lagarde.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Gérard Collin Thiebaut, "7 x 1", 1998. Photo : François Lagarde.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Jean-Jacques Rullier, "5 fois 5 actes dans 5 espaces", 1998. Photo : François Lagarde.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Sarkis, "au commencement le son du silence à l’arrivée", 1997. Photo : François Lagarde.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Sarkis, "au commencement le son du silence à l’arrivée", 1997. Photo : François Lagarde.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Paul-Armand Gette, "Au-delà de l’ombre, entre mer et volcan", 1997. Photo : François Lagarde.
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #1 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Boris Mikhaïlov, "Luriki", 1971. Photo : François Lagarde.
+ 2 autres photos
Vue de l’exposition « Ainsi de suite 2 #2 », Crac Occitanie à Sète, 1998. Mohamed El Baz, « Bricoler l’incurable, Lumière noire », 1998. Photo : François Lagarde.

