Open Frame I

Programmation par Jürgen Nefzger dans le cadre du rendez-vous photographique ImageSingulières à Sète.

L’exposition Open Frame est réalisée en collaboration avec le centre de la Photographie à Genève et la HEART (Haute École d’Art) à Perpignan.
Projet consacré majoritairement aux images fixes et en mouvement.

Cette exposition collective est principalement constituée d’images fixes et en mouvement qui abordent les notions d’enfermement et de frontières sous un angle très large. Son titre - Open Frame - contient volontairement une contradiction, étant donné, qu’un cadre ne renvoi pas habituellement à la notion d’ouverture. Ce renvoi au hors cadre, ou au hors champs, est spécifique aux œuvres choisies, s’inscrivant toutes dans un souci de questionnement et d’ouverture du regard que l’on porte sur nos sociétés aujourd’hui. On pourrait en effet parler d’un souci contemporain à produire des images qui s’inscrivent dans ce qu’Olivier Lugon a nommé dans un livre au même titre et tiré d’une conférence de Walker Evans, « le style documentaire ».

Ici, c’est principalement la place laissée au spectateur, le souci de ne pas enfermer son regard dans l’image reproduite qui fait sens et réuni les artistes invités pour ce projet collectif en mouvement (présenté en deux séquences : février-avril / avril-juin). Qu’il s’agisse d’œuvres ayant recours à la métaphore, à la fictionalisation ou à la dilatation du temps, toutes tiennent leur sujet à distance et évitent le pathos ou le sentimentalisme.

Par cette diversité de regards, l’exposition Open Frame sort des cadres établis pour venir titiller en nous les limites intimes de notre propre perception du monde et plus largement encore, les frontières que l’homme érige à l’intérieur comme à l’extérieur de lui même.
Les notions d’enfermement et de frontières sont traitées tout autant comme un fait physique lié au corps enfermé qu’en tant que métaphore liée à des questions politiques, à l’histoire, à la sociologie, à l’urbanisme contemporain, à la société de consommation, voire même à la représentation personnelle et subjective parfois sclérosante faite à la lecture d’une image quelle qu’elle soit.

Exposition en deux mouvements, 2^ème mouvement du 25 février au 12 juin 2011.

À propos des œuvres exposées

Georg Aerni

1. # 2513-4, Hamburg, 2005, C-Print auf alu, gerahmt, 124x156cm
2. # 2522-4, Duisburg, 2005, 62x78cm
3. # 2505-1, Frankfurt, 2005, 62x78cm
4. # 2503-2, Stuttgart, 2005, 62x78cm
5. # 2499-4, London, 2005, 62x78cm
6. # 2505-4, Frankfurt, 2005, 62x78cm
7. # 2575-2, Paris, 2005, 62x78cm
8. # 2536-2, München, 2005, 124x156cm
9. # 2531-2, Leipzig, 2005, 124x156cm
10. # 2575-4, Paris, 2005, 124x156cm

Rodrigo Alberto, Inserción, 2002-2008, 6 photographies couleur, 80x120 cm.

Après plus de sept séjours successifs dans l’univers des prisons autogérées au Brésil, Rodrigo Albert est devenu un observateur privilégié et finalement un observateur participant. Il a été autorisé à dormir six nuits dans le dortoir d’une de ces prisons, expérience qui lui a permis d’enregistrer quelques heures de vidéo.

Raed Bawayah, sans titre, "Hommes marchant dans la montagne couverts de sacs plastiques".

Line Chollet, Série Et Disney créa la ville 009} , 12 photographies numériques contrecollées sur aluminium, 37 x 40 cm.

Line Chollet a effectué un travail d’investigation sur le projet immobilier Val d’Europe, dont la société Disney est à l’origine. Cette ville nouvelle est située à proximité du Parc Disneyland Paris.

Harald Fenagu, Portraits-fictions de différentes séries, 1998-2001.

Dans les séries photographiques Sauvez la France (2001), Les chasseurs d’ours (2002), Harald Fernagu met en scène des amis compagnons d’Emmaüs dans des fictions burlesques.